Titre : Utilisation de téléphones mobiles pour orchestrer des crimes depuis les prisons centrales
Des révélations surprenantes émergent suite à une décision judiciaire concernant l’utilisation de téléphones mobiles pour orchestrer des crimes présumés depuis l’intérieur des cellules des Prisons Centrales. La Police, munie d’un mandat de perquisition judiciaire, a utilisé des informations “hautement fiables” pour reproduire précisément les directives qu’un détenu aurait données à une personne extérieure à la prison pour commettre un acte criminel.
Comme indiqué dans un arrêt de la Cour suprême en date du 20 février, les forces de l’ordre ont obtenu un mandat pour perquisitionner le domicile, les biens et les véhicules d’un individu à la recherche de smartphones. Un enquêteur a présenté une déclaration sous serment comprenant les détails suivants (tels qu’enregistrés dans la décision de la Cour) : le 31 janvier 2024, un détenu des Prisons Centrales aurait eu une conversation agitée et en colère via un appel vidéo avec une autre personne, lui demandant de “s’occuper” d’une victime non identifiée.
Dans cette affaire, la Police enquête sur des infractions liées à la conspiration pour commettre un crime, la menace de violence, et la participation à une organisation criminelle.
En réponse à cette situation, un citoyen, représenté par son avocat Christos Poutzouris, a demandé la permission à la Cour suprême de déposer une demande d’émission d’un Bref de Certiorari pour annuler le mandat de perquisition émis, ainsi qu’une ordonnance interdisant à la Police ou au Procureur général de détenir et/ou traiter et/ou diffuser et/ou utiliser les données télécoms et/ou le contenu des documents obtenus lors de l’exécution dudit mandat jusqu’à une décision définitive sur cette demande.
La partie requérante cherche à annuler le mandat de perquisition pour huit motifs, arguant que le tribunal inférieur n’avait ni juridiction ni autorité suffisante pour émettre ledit mandat. La juge Lena Dimitriadou-Andreou, après avoir analysé la jurisprudence régissant les conditions d’entrée dans un domicile, a conclu qu’il y avait une question débattable et a accordé la permission de déposer une demande visant à obtenir un bref de certiorari pour annuler le mandat de perquisition. L’affaire a été programmée pour le 29 février 2024.