Décisions gouvernementales : fiscalité verte face à la pression inflationniste

27.03.2024

Dans un contexte où la pression inflationniste se fait de plus en plus sentir, le gouvernement de Christodoulides semble naviguer en eaux troubles avec ses récentes décisions gouvernementales. Le ministre des Finances, Makis Keravnos, a vanté les mérites d’une fiscalité verte, affirmant que les bénéfices seraient “considérables”. Cependant, les détails de ces avantages restent flous, notamment lorsque l’on considère l’augmentation imminente du prix des carburants et des coûts liés à la mise à niveau énergétique obligatoire des bâtiments.

À la fin du mois, la réduction de 8,3 centimes sur la taxe de consommation par litre de carburant prendra fin. De plus, dès le 1er avril, le gouvernement espère introduire une taxe verte de 5 centimes. Bien que les partis politiques puissent retarder son introduction, les consommateurs pourraient voir le prix au litre d’essence augmenter de 14 à 15 centimes. Selon Keravnos, cette taxation verte découragerait le gaspillage énergétique et des ressources naturelles, mais il reste à voir combien de personnes percevront cela comme un avantage.

Le ministre a également prétendu que la taxe carbone sur les carburants serait “imperceptible” et que des mesures compensatoires seraient mises en place, bien que les modalités de ces compensations restent indéterminées. Cependant, cette affirmation semble peu sincère car les citoyens ne seront pas remboursés pour les factures plus élevées qu’ils devront payer. Des mesures de soutien ciblées pourraient être envisagées pour les ménages vulnérables, mais pour la majorité de la population, l’augmentation du coût de la vie est inévitable.

L’aspect inflationniste de la fiscalité verte semble être sous-estimé par le gouvernement. Les coûts plus élevés du carburant vont inévitablement entraîner une hausse des prix, alors que le taux d’inflation semblait avoir été maîtrisé. Les citoyens pourraient faire face à une nouvelle vague de prix croissants résultant de la fiscalité verte, et le gouvernement devra faire face à des protestations et à davantage de demandes d’action.

Il est suspecté que la décision du régulateur de l’énergie, Cera, de rejeter la proposition d’augmentation tarifaire de l’Autorité de l’électricité était sur ordre du gouvernement, préoccupé par une réaction publique forte. La fin du subventionnement des factures d’électricité fin avril est également source d’inquiétude.

Les manœuvres fiscales temporaires ne peuvent être une solution viable indéfiniment. Les partis politiques envisagent déjà de prolonger la réduction de la taxe sur le carburant et de demander une extension pour les subventions électriques. Le gouvernement doit-il céder au risque pour les finances publiques ou tenir bon ?

Keravnos mine sa crédibilité et celle du gouvernement en parlant des énormes bénéfices des taxes vertes sans reconnaître ouvertement que la transition verte représente un fardeau financier pour tous. Cette franchise n’est malheureusement pas le style du gouvernement actuel qui est maintenant sous pression pour prolonger les mesures fiscales qui augmentent l’inflation et affectent les finances publiques.

Il est temps pour le gouvernement de dire les choses telles qu’elles sont, pour le bien du pays.

prix des carburants

Quelles sont les répercussions attendues de la nouvelle taxe verte sur le prix des carburants selon le ministre des Finances Makis Keravnos ?

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Peut-on justifier la fiscalité verte malgré linflation ?

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