Dans un contexte de baisse du dollar américain et de recul des rendements des obligations du Trésor américain, le prix de l’or a poursuivi sa progression, atteignant un nouveau sommet autour de 2 165 dollars lors de la session européenne de vendredi.
Cette hausse s’explique en partie par les anticipations croissantes d’une baisse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale (Fed) dès la réunion de juin, ce qui a stimulé la demande pour le métal précieux. Les commentaires accommodants des responsables des banques centrales ont également contribué à cette tendance haussière.
Jerome Powell, président de la Fed, a indiqué que la banque centrale américaine n’était “pas loin” d’avoir suffisamment confiance en une inflation se stabilisant à 2% pour commencer à abaisser les taux d’intérêt. Les investisseurs attendent désormais les données sur les créations d’emplois non agricoles (NFP) aux États-Unis, attendues plus tard dans la journée de vendredi, pour obtenir de nouveaux indices. Des données meilleures que prévu pourraient renforcer le dollar américain et exercer une pression à la vente sur l’or.
De son côté, Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a laissé entendre que la BCE pourrait assouplir sa politique lors de sa réunion de juin. La BCE a maintenu son taux directeur inchangé à 4,0% lors de sa réunion de mars jeudi dernier, mais a abaissé ses prévisions d’inflation pour 2024 de 2,7% à 2,3%, ouvrant ainsi la porte à d’éventuelles baisses de taux dans les mois à venir.
En outre, les investisseurs chinois se sont tournés vers l’or comme valeur refuge suite à la chute du secteur immobilier et des marchés boursiers en Chine. Les tensions géopolitiques croissantes au Moyen-Orient ont également contribué à la demande pour les actifs refuges traditionnels.
Les traders d’or surveilleront de près le Produit Intérieur Brut (PIB) de la zone euro pour le quatrième trimestre, ainsi que les données du marché du travail américain de février, y compris les NFP, le taux de chômage et le salaire horaire moyen.
Selon les économistes de la ANZ Bank, l’or a atteint un nouveau record historique au-dessus de 2 160 dollars et l’achat de valeurs refuges est également susceptible d’être à l’origine de cette évolution. Ils concluent que, bien que les investisseurs retirent toujours du métal des ETF adossés à l’or, les banques centrales restent de solides acheteurs.
(Source : OANDA)